RESERVATIONS : Dimanche 30 avril à 15H30 |
« Le joueur d’échecs »
de Stefan Sweig
Adaptation par Eric-Emmanuel Schmitt
Interprêté par La Compagnie Une heure avant
Le «Joueur d’échecs» raconte le souvenir d’une rencontre bouleversante sur le paquebot de l’exil. Le duel entre le champion du monde des échecs et l’inconnu mystérieux. L’Invictus champion du monde, le jeune brut et vaniteux, contre l’Inconnu, l’intellectuel autrichien, torturé par les nazis par l’isolement absolu dans sa chambre d’hôtel.
Qui des deux remportera la partie ? L’écrivain, isolé en exil, privé de sa langue, de sa culture, de sa Patrie.
Le moi noir, le moi blanc. Comme aux échecs.
Qui des deux remportera la partie ? Le monde «ancien» ou le monde «nouveau» ?
Qui des deux remportera la partie ? La vie ou la mort ?
Qui des deux remportera la partie ?Dans le salon feutré d’un paquebot faisant route vers Buenos Aires, l’esprit livre un dernier combat, désespéré, sur les 64 cases noires et blanches d’un échiquier. Tour à tour Monsieur B ou Stefan Zweig, Czentovic ou MacConnor, les protagonistes s’affrontent jusqu’à la folie. Qui l’emportera ? Les blancs ou les noirs ? L’humanisme ou le totalitarisme ?
Deux ans après le suicide de Stefan Zweig, Antoine de Saint-Exupéry conclut la dernière lettre à son ami Pierre Daloz par ces mots : «[…] Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante. Et je hais leur vertu de robots. […]».Qu’avons-nous appris du sacrifice de ces esprits libres ? Rien !
La termitière humaine nous gave comme on nourrit des boeufs en foin.
Quand le «clash» étouffe le débat, quand la culture de l’autre est refoulée au-delà des murs ; avec “son” Joueur d’échecs, Eric-Emmanuel Schmitt nous révèle que l’isolement, l’inculture ou l’autolâtrie sont nos poisons.
Comment l’Être affronte l’effondrement de ses valeurs et la perte de sa culture ? Comment l’Homme fait face à la barbarie, quelle qu’elle soit ? Physique ou psychologique. Eric-Emmanuel Schmitt n’apporte pas de réponses.Il fait de ce texte un garde-fou afin que la barbarie aseptisée des « petits comptables » ne surpasse jamais ce que l’esprit a de plus grand : le besoin de l’autre.
Avec Antony Fons
Mise en scène : Vera Ermakova
Réalisation sonore : Jean-Pascal Lamand
Lumières : Pierre Desrues